2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane, est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l'enquête prend un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. A cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. A sa grande surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes. [Résumé de l'éditeur]
R. J Ellory est un auteur dont je n'ai entendu ou lu que du bien. Ses polars ont littéralement été encensés par la critique. C'est donc avant tout par curiosité que j'ai choisi de lire Vendetta dès sa sortie en poche et je n'ai pas été déçue. Vendetta est un vrai polar : noir, sombre et dense. C'est bien mené et les mots sonnent juste. L'angle d'attaque - un ex-tueur à gages de la mafia se rend au FBI et déroule sa vie sous forme de confession - est de plus, très original.
Ellory fait s'entremêler la fiction et la réalité avec beaucoup de talent. Les personnages sont très humains , très charismatiques et hantés par leurs propres démons. Sept cents pages sans lourdeur excessive où la violence et l'humanité se répondent en échos. L'évocation très réussie de la Louisiane est pour moi l'un des points forts du roman ainsi que la réflexion sur la vie (et les choix qu'elle impose) qui sous-tend ce polar très bien écrit.
Vendetta m'a fait penser à la série Les Soprano pour l'univers de la Mafia bien sûr mais aussi pour l'ambivalence des personnages à la fois odieux et sympathiques. Adeptes de la série vous devriez trouver votre compte dans ce roman.
Vous avez fait des promesses que vous avez trahies, j'en suis sûr. C'est la même chose pour toutes les personnes qui ont une ombre, monsieur Hartmann, qu'il s'agisse d'alcoolisme ou de passion du jeu ou d'infidélité. Quelle que soit l'ombre qui les hante, elles mènent une double vie.
La Louisiane s'est rappelée à moi comme un cancer, autrefois bénin, aujourd'hui malin. La Louisiane s'est rappelée à moi comme un cauchemar que je croyais avoir oublié.
1 De fisher -
Article à peu près valable sauf pour une grosse faute de grammaire:on n'écrit pas "ses articles ont étaient", mais bien évidemment "ont été"!
Cordialement.
2 De Quartier Livre -
Faute de grammaire corrigée ... Merci pour la remarque et pour le "à peu près"....
PS : Il y un espace avant et après un double point. Et toc...