La commedia des ratés - Tonino Benacquista

La commedia des ratés

5 étoiles
L'histoire
Antoine essaie désespérément d'oublier ses racines italiennes et son enfance banlieusarde, mais une succession d'événements le ramène à son passé. Une rencontre, une mort suspecte et quelques papiers officiels le conduisent jusque sur les terres de ses ancêtres et le renvoient à ses origines.

Mon avis
Lire un Tonino Benacquista s'apparente pour moi à une récréation. Je n'ai pour ainsi dire jamais été déçu par cet auteur. J'apprécie son style décontracté, son humour noir et ses histoires de mafieux et de dépressifs qui s'ignorent. La commedia des ratés est pour moi une relecture donc pas d'effet surprise (mais il y en a un et pas des moindres à la première lecture).
Cette fois-ci j'ai pris le temps de savourer les textes, les anecdotes et les indices que j'avais laissé passer à la première lecture emportée que j'étais par l'histoire.
La commedia des ratés n'est pas à proprement parler un roman policier même s'il est estampillé comme tel. Point de policiers à l'horizon mais bon nombre de truands de tout poil et d'escrocs à la petite semaine.
Cette histoire - très bien construite et très imaginative - mêle religion, mafia et retour aux racines. On retrouve le style un peu noir et l'humour décalé qui sont la griffe de l'auteur. On se laisse facilement embarquer par l'intrigue et Tonino Benacquista maitrise suffisamment son récit pour surprendre son lecteur jusqu'au bout. Les descriptions des mœurs italiennes sont sans doute un peu caricaturales et les situations sont rocambolesques mais c'est volontaire et fait avec beaucoup de tendresse et d'humour. Un bon moment de lecture, un roman noir tout en légèreté.

Citations
Les rigatonis sont des pâtes larges, trouées et striées afin de mieux s'imprégner de sauce. Un calibre assez gros pour diviser une famille en deux, les pour et les contre, et chez nous, mon père à lui seul se chargeait du contre.
Je ne sais plus quoi faire, partir, lui cracher à la gueule, lui hurler tout ce que mon père pourrait hurler. S'il n'a pas brûlé sa chemise et jeté son calibre au feu c'est par nostalgie. Chacun sa guerre. Chacun ses souvenirs. Chacun ses trophées.

Récompenses
Ce livre a reçu en 1991 le Grand Prix de littérature policière, le trophée 813 du meilleur roman et le prix Mystère de la critique.

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