Sam Briscoe, septuagénaire élégant aux faux airs d'inspecteur Harry, est le rédacteur en chef du New York World, l'un des tabloïds mythiques de la Grosse Pomme qui vit ses dernières heures : le compte à rebours est enclenché et dans très peu de temps, la version papier va disparaître au profit d'une version online. La fin d'une époque, au grand dam de Sam. Mais cette nuit-là, alors qu'il boucle son ultime édition, un fait divers d'une violence inouïe va bouleverser son chemin de fer. Et sa vie.[Résumé de l'éditeur]
Triste et désespéré, Tabloid City est plus une description sans concessions de la mort de la presse écrite dans un New-York triste et anonyme qu'un roman policier pur et dur. Certes, un meurtre a été commis et Sam Briscoe, rédacteur en chef du New York World tente de dénouer l'affaire mais on sent bien que le sujet du livre n'est pas vraiment là. Il s'agit plutôt de décrire la fin d'un monde : celle de la presse écrite "à l'ancienne" et des bouclages in extremis au profit de la version numérique toujours actualisée, jamais vraiment bouclée. Pour Sam Briscoe, cela va trop vite… son journal, sa ville - New-York - changent sous ses yeux et vont vers un futur auquel il ne veut prendre part.
Ce roman qui se déroule sur 24 heures est découpé en séances brèves où l'on suit des personnages hétéroclites ayant tous un lien (parfois ténu) avec " l'affaire " et qui représentent au final un kaléidoscope d'un New-York désemparé. Beaucoup de sujets sont abordés par leur biais : le terrorisme, la perte de repères, la pauvreté, l'immigration clandestine... Malgré un style alerte, Tabloid City ne m'a pas séduit : trop de noirceur et de désespoir, pas assez de suspens.
Cette lecture a été faite dans le cadre du Grand Prix des lectrices de ELLE 2013..
1 De Un verre d'absinthe -
Personnellement, c'est justement cela qui m'a séduite : ce côté sombre, âpre, désespéré... enfin c'est une affaire de goût... pour ma part, je ne suis pas férue de romans à suspens.