1984. Kate Meaney est une petite fille hors du commun. Au lieu de fréquenter
des enfants de son âge, elle joue les apprenties détectives avec sa peluche
dans les rues de Birmingham et les allées de Green Oaks, le tout nouveau centre
commercial. Le reste du temps, elle s'amuse avec Adrian, son seul ami - un
jeune homme attachant qui travaille dans un magasin du quartier -, à scruter
les clients et imaginer leurs troubles secrets. Jusqu'au jour où elle
disparaît...
2003. Depuis des années, Kurt, agent de sécurité, contemple les masses
somnambuliques venues tromper leur solitude dans l'immense piège de verre du
centre commercial. Une nuit, il aperçoit l'image furtive d'une petite fille sur
un écran de contrôle. Lisa, employée chez un disquaire, trouve quant à elle une
peluche dans un couloir de service. Ensemble, ils se lancent à la recherche de
la fillette. [Résumé de l'éditeur]
Kate Meaney est assurément une petite fille hors norme. Elle aime s’inventer
une vie d’agent secret dans les allées d’un centre commercial et il est très
agréable de la suivre dans toute la première partie du roman. L’auteur décrit
d’ailleurs brillamment ce qu’il se passe dans sa tête de dix ans.
Ce qui était perdu commence donc très
fort.
La suite est plus classique mais toujours très bien écrite.
L’histoire est d’ailleurs parfaitement construite et suffisamment originale
pour que le dénouement reste difficile à prédire. On a du mal à lâcher le livre
car l’ambiance désespérée, étouffante qui s’en dégage vous enferme dans une
sensation de malaise qui -on le sent confusément- ne vous lâchera qu’au
dénouement. Tout cela est très bien mené mais j’avoue avoir trouvé, et ce
particulièrement à la fin du roman, l’atmosphère plus pesante que
réellement captivante.