Lorsque Ethan Muller, propriétaire d'une galerie, met la main sur une série de
dessins d'une qualité exceptionnelle, il sait qu'il va enfin pouvoir se faire
un nom dans l'univers impitoyable des marchands d'art. Leur mystérieux auteur,
Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante
ans à New York dans un appartement miteux. Dès que les dessins sont rendus
publics, la critique est unanime : c'est le travail d'un génie. La mécanique se
dérègle le jour où un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les
visages d'enfants victimes, des années plus tôt, d'un mystérieux tueur en
série. Ethan se lance alors dans une enquête qui va bien vite virer à
l'obsession. [Résumé de l'éditeur]
Les visages est un thriller, un vrai, un de ceux qui vous empêche de
fermer le livre avant la dernière page. Fortement "addictif"
donc, Les visages sait aussi vous emmener de façon subtile dans le
monde de l'art contemporain et dans son microcosme new-yorkais.
Le roman débute en ces termes: "Au début, je me suis mal comporté" : le ton est
donné, l'auteur déroulera son intrigue sur le ton de la confidence. Cela
apporte un supplément d'âme au récit, une proximité. Une touche d'originalité
bienvenue. L'histoire familiale et l'enquête policière s'entremêlent habilement
dans ce roman puzzle plus subtil qu'il n'y parait et agrémenté
de notes d'humour. Le style est simple mais percutant, la tension est constante
et au final l'ensemble donne un bon, un très bon thriller.
Les visages n'est cependant pas un pur roman policier et cela peut
certainement gêner les puristes du genre (dont je ne fais pas partie). Les
visages a reçu le grand prix des lectrices de ELLE catégorie policier et
il s'agit, sans aucun doute, d'un excellent roman qui vous tiendra en haleine
jusqu'à la dernière page.