Savoir perdre - David Trueba

Savoir perdre

3 étoiles
L'histoire
À Madrid aujourd'hui, une adolescente, un cadre au chômage, un vieux professeur de piano et un footballeur argentin vont tour à tour éprouver le désir de gagner et la douleur de perdre. Nourri d'une foule de personnages, toutes générations et classes sociales confondues, ce grand roman choral, sublimé par la prose charnelle et incisive de David Trueba, brosse un portrait décapant, lucide et désenchanté de notre époque, de ses rêves de victoire et de ses innombrables défaites. [Résumé de l'éditeur]

Mon avis
Savoir Perdre raconte la fin, la chute, la déchéance. Chaque personnage rencontre dans ce livre sa propre fin, sa propre chute : fin d'une histoire d'amour, fin d'un rêve, fin d'une vie, fin des illusions...
Savoir perdre raconte de façon subtile comment la déchéance finit toujours par arriver. C'est triste et un peu pesant mais c'est plutôt bien écrit. Passées les 60 premières pages (la mise en place) que j'ai trouvé un peu fastidieuse, je me suis laissée porter par le récit et j'ai apprécié cette galerie de personnages bien choisis, loin des clichés et liés entre eux par des liens subtils : la jeune fille amoureuse mais sans illusions, le footballeur qui rêve d'autre chose, la grand-mère discrète, la grand-père qui ne veut pas vieillir, le père paumé. De plus, le roman se passe à Madrid ce qui je trouve ajoute un charme supplémentaire pour moi lectrice française, qui découvre une part de la réalité sociale espagnole par le biais de ce roman.
Je suis plus réservée sur certains passages que j'ai trouvé un peu inutiles et gratuits. Je pense notamment aux longues descriptions dans la "maison close". Ce roman aurait, à mon sens, gagné en légèreté (dans tout les sens du terme, 444 pages tout de même) et en vivacité si l'auteur avait taillé dans le vif certains passages pesants. Dernière chose, une très mauvaise note pour la maison d'édition et les relecteurs qui ont laissé passer une faute d'orthographe d'anthologie avec la page 322 où on peut lire "un cauchemard"...

Citations
Les gens croient que les journalistes qui insultent sont plus libres, plus indépendants, mais ils ne voient pas qu'ils insultent toujours celui qui n'a pas de pouvoir. Ils crachent vers le bas.

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