Milo Weaver est un ancien "touriste", agent très secret de la CIA recruté parmi l'élite de l'élite pour mener à bien des missions dans le monde entier. En solitaire. A la suite d'une sombre histoire impliquant la mafia russe, Milo est rappelé aux États-Unis et occupe un poste de cadre au sein de l'Agence, menant enfin une vie normale avec sa femme et sa fille. Son passé le rattrape pourtant et des révélations fracassantes font voler en éclats sa vie rangée. Contraint d'abandonner pour un temps sa famille, Milo replonge dans la clandestinité et redevient un "touriste". [Résumé de l'éditeur]
Le touriste bouscule les codes habituels du roman, ici pas de présentation, pas de montée en puissance, le rythme est haletant dès les premières pages. Un peu déboussolée au début, j'ai eu du mal à rentrer dans la course effrénée de cet agent secret; et puis le charme a opéré et alors impossible de lâcher Milo Weaver. L'histoire est dense, rocambolesque, le style simple et efficace et j'ai pris beaucoup de plaisir à me laisser emmener dans les bagages de Milo Weaver, à voyager avec lui aux quatre coins du monde sans une seconde pour souffler.
De plus, Olen Steinhauer a su rendre son roman très attachant, sympathique même, en travaillant ses personnages, en les dotant d'anecdotes les rendant très humains et en évitant ainsi le côté "froid" de bon nombre de roman policier. L'histoire est un peu tordue, un peu trop complexe et il faut avoir le cœur bien accroché pour suivre ce "touriste" pendant plus de 500 pages mais au final, on ferme le livre un peu sonnée et un peu ailleurs et c'est finalement ce qu'on demande à un bon roman.
A noter : Le touriste vient de sortir en poche (une bonne raison pour se faire plaisir) et les droits ont été achetés par le cinéma. Le nom de George Clooney circule déjà. Voilà qui donne envie non ?