La mort dans les yeux - Torkil Damhaug

La mort dans les yeux

4 étoiles
L'histoire
Mailin Bjerken jeune psychologue, disparait d'Oslo alors qu'elle s'apprête à faire des révélations dans un talk-show consacré à la pédophilie et animé par Berger, un ancien prêtre et rockeur au passé sulfureux.
Sa sœur Liss, mannequin anorexique qui carbure à la cocaïne à Amsterdam va tout mettre en œuvre pour la retrouver. Jusqu'à se jeter dans la gueule du loup.
Abus sexuels, traumatismes, jeux de cache-cache. Qui est le chat et qui est la souris ? Quel est le vrai visage de ce psychopathe capable de crever les yeux de ses victimes ? Quel est le lien avec des vacances en Méditerranée, dix ans plus tôt ? [Résumé de l'éditeur revu et corrigé]

Mon avis
La mort dans les yeux est un roman policier norvégien. Dans la grande veine des (nombreux) polars nordiques actuels, on retrouve dans ce roman des crimes macabres, des matins gris et des paysages enneigés.
Un polar nordique de plus me direz-vous ? Oui, c'est vrai. Mais c'est aussi objectivement un très bon polar : prenant, habile et servi par un style sobre. L'histoire est bien menée du début à la fin et les personnages sont recherchés sans caricature.
La grande originalité de ce roman est sa lenteur étudiée, ce côté statique qui m'a déstabilisée au début mais qui se révèle être un excellent moyen de happer le lecteur, de lui mettre les nerfs à fleur de peau cinq cents pages durant.
Il est vrai que l'enquête progresse à pas lents, à vitesse humaine, à la vitesse de Liss, attristée mais pas abattue par la disparition de sa sœur Mailin dans des conditions mystérieuses.
Le personnage de Liss, est d'ailleurs l'élément principal de ce roman, elle m'a fait penser (le côté flamboyant en moins) à Lisbeth Salander, célèbre héroïne de la trilogie Millenium : un être à part, singulier et entier, attachant malgré lui.
Au final, un bon polar oppressant, glaçant par moments (mais moins 'gore' que le laisse présager la quatrième de couv'), qui sait surprendre et emmener son lecteur jusqu'au dénouement final.

Notes
Cette lecture a été faite en tant que membre du jury Seuil Policiers-Babelio. Un grand merci aux éditions du Seuil et à Babelio pour cette sélection et cette découverte.

 

JurySeuil

Citations
Il y a des limites à ce qu'un être humain peut endosser comme culpabilité, Liss. Une fois la quantité maximale atteinte, ça ne sert à rien d'en rajouter. Sinon tout s'effondre.

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