Journal d'un voyage et d'une pensée, Le Rhin célèbre les noces du grand poète européen et du fleuve qui est à la source de ce continent. Griffonné dans les diligences, les auberges et au milieu des ruines, il donne à la religion romantique son lieu de culte et de pèlerinage. [Résumé de l'éditeur]
Par le biais de longues lettres envoyées à un ami, Victor Hugo décrit un long voyage qu'il entreprend sur les bords du Rhin. Prétexte à toutes les rêveries, le périple du poète est tour à tour, une réflexion, un journal de bord, une description de monuments, un recueil d'anecdotes. Le lecteur suit le fil des pensées de Victor Hugo comme lui-même suit le fil du fleuve. Difficile de ne pas se laisser emporter par la prose du grand homme.
Voyage dans le temps autant que voyage géographique mais aussi rêverie et réflexion, il faut prendre le temps de lire et de savourer ce livre comme Victor Hugo prend le temps de voyager, de vagabonder même.
Evidemment, c'est magnifiquement écrit, décrit. C'est un peu grandiloquent mais cela reste beau parce que parfaitement maitrisé. N'importe qui d'autre serait pathétique, en "ferait trop" mais Victor Hugo peut tout se permettre : énumérations, allitérations et longues descriptions.
D'un point de vue personnel les descriptions techniques et détaillées de l'architecture m'ont obligé (oui, j'avoue) à sauter quelques lignes mais quel plaisir de se voir conter les anecdotes du XIXème siècle par un Victor Hugo que l'on découvre humain et qui nous permet d'oublier un moment le mythe.
Imposant et foisonnant, Le Rhin, Lettres à un ami m'a demandé un effort de lecture amplement récompensé au final. Dans cette œuvre plus qu'ailleurs, les voyages et le rêve sont de la même étoffe.
Cette lecture a été faite en partenariat avec Blog-O-Book et les Éditions François Bourin. Un grand merci à eux pour cette découverte.
Je suis un grand regardeur de toutes choses, rien de plus, mais je crois avoir raison; tout chose contient une pensée ; je tâche d'extraire le pensée de la chose. C'est une chimie comme une autre.
Je tâche que ma lettre soit une sorte de fenêtre par laquelle vous puissiez voir ce que je vois.
C'est que les hommes, même César, même Clovis, même Napoléon, ne sont que des ombres qui passent ; c'est que la guerre n'est qu'une ombre qui passe avec eux, tandis que Dieu, et la nature qui sort de Dieu, et la paix qui sort de la nature sont des choses éternelles..
1 De maggie -
Imposant et foisonnant sont des qualificatifs très justes : j'ai trouvé ce voyage passionnant aussi. Effectivement les descriptions historiques ne sont pas toujours facile à suivre ! Un belle découverte !
2 De Ankya -
Je dois avouer n'avoir jamais lu Hugo, mis à part ses poèmes. On m'a toujours dit que son écriture était assez difficile à appréhender parce que très lourde. Cela dit, je tenterai peut-être !